tag:blogger.com,1999:blog-3923120229313743482.post5715811895277196778..comments2023-07-27T02:54:26.150-07:00Comments on chroniques du tsunami financier: Chronique # 52: mon utopie ne connait pas les tsunamisGabrielle Duranahttp://www.blogger.com/profile/15943636364642761735noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-3923120229313743482.post-30876066319905294682008-12-29T12:02:00.000-08:002008-12-29T12:02:00.000-08:00Boris F. depuis Varsovie m' ecrit: la privatisatio...Boris F. depuis Varsovie m' ecrit: <BR/>la privatisation de l'espace public, dont Dubai est un des symboles, j'en ai vécu une illustration insulaire à Maurice :<BR/><BR/>Le mauricien a le culte du pic nic familial à la plage le week end. Les familles s'installent sous de grandes baches en plastique pour profiter des joies du rhum au bord de l'eau à l'heure de l'apéro.Et pour déguster un carry relevé au son des ravanes.C'est un élément culturel fort de se retrouver en famille pour décompresser. Toutes les communautés sont concernées, et hindous, créoles catholiques, musulmans se retrouvent tous joyeusement le dimanche sur les mêmes plages bordant l'océan indien. <BR/>Avec la construction de nouveaux "Resorts", les parcelles de plages publiques vont diminuant. Le modèle de développement économique mauricien s'est basé, au début des années 80, sur le tourisme haut de gamme européen qui venait profiter pendant une grande partie de l'année des plages de sable blanc et des variétés infinies de cocotiers dans la chaleur tropicale des lieux...Les quelques hotels 5 étoiles de maurice, de renommée mondiale, laissaient cependant encore de "l'esplage public" aux mauriciens amoureux du farniente les fesses dans le sable.<BR/>Avec la déstabilisation de l'économie par écroulement des deux autres piliers du développement (le textile et la canne à sucre), la croissance du début du XXIème siècle repose désormais quasi exclusivement sur le tourisme qui a du trouver un nouveau souffle dans de nouvelles constructions et projets qui défigurent les charmes naturels de la côte Sud, jusque là préservée, et de la côte Ouest, particulièrement saturée de constructions et de stations balnéaires importantes(Grand Baie, Flic en Flac)<BR/>L'espace public s'est réduit d'autant. Le mauricien de la rue n'ayant pas les moyens de s'acquitter du prix d'entrée à la journée dans un des palaces des plages, il doit se contenter de poser serviettes sur les quelques morceaux de plages publiques enserrées par d'imposants complexes hoteliers.On pourrait rever mieux que de voir les riches touristes occidentaux rougir dangereusement au soleil...<BR/>Par ailleurs, alors que jusqu'en 2002 le droit de propriété était réservé aux mauriciens, les étrangers ne pouvant se porter acquéreur de biens ou de terrains, on voit fleurir désormais les projets de type IRS pour « Integrated Resort Scheme » qui permettent aux riches acheteurs étrangers d'obtenir le sésame du statut de résident local.<BR/>Pendant ce temps, les inégalités sociales explosent...la consommation de drogues n'a jamais été aussi importante...et les tensions entre communautés s'accentuent...<BR/>mais tant que le tourisme va...tout va...dès lors qu'on garde les yeux fermés...sur les dangers de la privatisation larvée en cours...Gabrielle Duranahttps://www.blogger.com/profile/03770006541225265035noreply@blogger.com