20 novembre 2008
Encore une journée assassine à la Bourse de New York et d’ailleurs : Francfort -3,08%, Londres -3,26%, Paris -3,48%, Moscou -4,19%, Tokyo -6,89%, Hong-Kong -4,4%, Montréal -9,02%, Buenos Aires -6,59%, Tel-Aviv -5,68%. Lagos encaissait un recul de 3,45%, Johannesburg -5,02%. Sao Paolo et Mexico s’en tiraient un peu moins mal avec -2,2% et -2,09%. Un seul indicateur couleur espérance, l’Arabie Saoudite, +0,46%. Quant à New York, la statue de la liberté est toujours à la même place, New York, -5,56% soit 444 points, après une de chute de 426 points hier aussi, New York est toujours sous le tsunami.
L’Allemagne, l’Italie et le Royaume-Uni sont officiellement entrés en récession, c’est à dire que la croissance sera négative deux trimestres d’affilée. Le Japon a sa propre définition et a d’ ores et déjà annoncé la strangulation de son économie. La France est au bord de la falaise, + 0,1%, ce n’est pas un encéphalogramme plat. La Chine a décidé d’injecter l’équivalent de 7% de son PIB pour éviter un sort analogue. Y a-t-il des bonnes nouvelles quelque part ?
A Washington, les PDG des trois principaux constructeurs automobiles, Chrysler, General Motors et Toyota-USA sont arrivés dans leurs jets privés pour quémander 25 milliards. L’Etat-c’est-Hank-Paulson sort la règle du jeu et lit que l’argent du TARP est pour les institutions financières. Allez vous faire voir au Congrès ou chez le juge des faillites. Et il garde l’antenne pour se lancer dans une histoire des crises financières. A chaque épisode, le Dow Jones dégringole de 50 points.
Au Congrès, c’est sas d’intégration pour les nouveaux de la 111ème promotion, et pour les autres, lame duck session, littéralement séance des canards boiteux. Entre le moment où les nouveaux parlementaires sont élus, le 4 novembre et la date de leur entrée en fonction, le 6 janvier, les battus –les canards boiteux- retournent siéger tout en s’en fichant royalement, sauf pour les effets de manche. Le locataire en partance du 1600 Pennsylvania av. édicte encore quelques décrets qui favorisent sa coterie et enquiquineront son successeur.
Grâce à la révision constitutionnelle de 1933, l’interrègne a été raccourci. Avant le 20ème amendment, il durait quatre mois, jusqu’ en mars de l’année suivante. Cette période était adaptée au style de vie des « Pères fondateurs » qui vivaient au XVIIIème siècle, sans chemin de fer, sans avion, ni téléphone ou internet. Elle donnait au nouveau Président le temps de s’organiser avant de déménager à Washington. En revanche en 1861, pendant la Guerre de Sécession et en 1933 lors de la Grande Crise, le délai se révéla pour ce qu’il était, une vacance du pouvoir. Lincoln et Roosevelt durent attendre de longs mois avant de pouvoir s’atteler aux problèmes.
Avec cette crise en 2008, deux mois de passassion du pouvoir semblent tout à coup interminables. Le Dow Jones est à 7555 points, en baisse de 52% par rapport à ses riches heures d’octobre 2007. Les banques comme la City perdent 50% de leur valeur boursière en deux jours, sans raison autre que la panique qui nourrit la panique ; (et l’abolition en 2005 de la règle de l’uptick, dont je parlais dans ma chronique du 12 octobre). Vous vous souvenez du VIX ? Il était à 81 dix minutes avant la fin de la séance. Même les bonnes nouvelles causaient des réactions en chaine. Quand vers 14h00, heure de New York, le baril est passé en dessous de 50$, les actions de Chevron et des autres valeurs du secteur énergétique qui entrent dans la composition du Dow
Jones se sont effondrées en une demi-heure.
L’Etat c’est Hank Paulson a aussi bien désorganisé les banques qui se voyaient déjà débarrassées de leurs actifs pourris. Soudain, ah, non, ils restent.
Nancy Pelosi, la présidente de la Chambre basse a renvoyé les trois constructeurs automobiles dans le Michigan. Revenez en décembre avec un plan qui tienne la route, pas juste avec une écuelle. Et prenez un vol régulier, comme le commun des mortels.
L’avenir est incertain. Wall Steet TV se demandait, non pas si, mais où tomberait le prochain astéroïde.
Pendant que Bush pratique le golf, Hank Paulson le Mad, et que les canards barbotent dans la mare d’indifférence, Sheila Bair, la directrice du FDIC, l’institution qui garantit les banques en cas d’insolvabilité, elle travaille. Elle se bat, elle persuade les banques de modifier les termes des emprunts pour permettre aux gens de ne pas perdre leur maison. Sous son influence, Freddie Mac et Fannie Mae ont déclaré une trêve hivernale dans les saisies immobilières. Elle est devenue la Mère Teresa des emprunteurs en souffrance.
Gabrielle Durana
1 commentaire:
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